Au-delà des labels

Notre préférence va au Symbole des Producteurs Paysans (SPP)

un label par et pour les producteurs

A coté du label européen de l’agriculture biologique, vous retrouverez, pour la certification équitable, soit le label Fairtrade, soit le label des Producteurs Paysans. Pour chacun des produits, nous choisissons toujours la certification la plus exigeante. Lorsqu’il n’est pas encore possible de certifier un produit avec le label des Producteurs Paysans, nous utilisons le label Fairtrade. Notre préférence va au Symbole des Producteurs Paysans (SPP).

En voici les raisons principales:

  • leur niveau élevé d’exigence en terme de commerce équitable qui repose sur une vision engagée (définition du prix équitable, relation directe, engagement dans la durée…)
  • le Symbole des Producteurs Paysans appartient à des association de producteurs. Cette caractéristique est, pour nous, le meilleur garde-fou d’une dérive du système.
  • le Symbole des Producteurs Paysans défend le modèle de l’agriculture paysanne, condition indispensable pour un commerce équitable efficace.
  • le Symbole des Producteurs Paysans favorise l’action collective et reconnait le rôle majeur des organisations de producteurs de décider de façon autonome de leur avenir et de garder une indépendance face aux différents acteurs de la filière.  

Qu’est-ce
qu’un label?

C’est l’assurance de respecter des critères minimums

Un label repose sur un cahier des charges (un liste de critères), et des organismes de contrôle indépendants qui vérifient sur le terrain l’application des cahiers des charges.

Pour le label Fairtrade Max Havelaar, l’organisme certificateur est FLO-cert. Pour le Symbole des Producteurs Paysans, il s’agit des certificateurs agréés qui réalisent les certifications bio des coopératives (Imo Control, BCS, Mayacert, Certimex, Biolatina, Tero…).

Cela ne signifie donc pas que les entreprises qui utilisent le même label ont les mêmes pratiques. Certaines respectent le « seuil » minimum, d’autres vont plus loin. Les labels sont attachés à un produit et non à l’entreprise qui les fabrique ou commercialise.

Si le contrôle est validé, les acteurs peuvent ensuite apposer le logo du label sur leurs produits. Pour assurer au consommateur des garanties fiables, le certificateur doit être indépendant et agréé par les pouvoirs publics.

Les contrôles sont effectués chaque année chez les producteurs. Les auditeurs externes et indépendants vérifient que les critères du cahier des charges sont bien respectés.

Les autres parties impliquées, ETHIQUABLE en l’occurrence, doivent également respecter le cahier des charges de l’organisme sollicité (paiement d’un prix juste, traçabilité, etc.). Nous sommes donc également contrôlés.

Les labels du
commerce équitable

A chaque label ses spécificités

Chaque label fonctionne selon ses propres standards ou cahier des charges. Si les principes génériques de ces cahiers des charges sont le commerce équitable, chaque label a sa propre spécificité, sa définition du commerce équitable. Ils ne garantissent donc pas tout à fait la même chose.

Symbole des Producteurs Paysans

Le Symbole des Producteurs Paysans

Premier label créé et géré par les producteurs

Ce label SPP a émergé en 2006 au sein du secteur du commerce équitable. Il est le premier label créé et géré par les producteurs. Il a été fondé par la CLAC (Fédération des producteurs latino-américains du commerce équitable, affiliée à Fairtrade International), qui en a transféré la propriété à l’association de producteurs SPP Global.
Il est né de l’opposition des producteurs membres de la CLAC à l’intégration des producteurs individuels sous contrat et des plantations au sein du système Fairtrade Max Havelaar, situation susceptible de créer une concurrence déloyale pour les petits producteurs. C’est pourquoi le label SPP est exclusivement ouvert aux petits producteurs organisés au sein de structures collectives (organisations de producteurs, coopératives).

Label fairtrade

Le label Fairtrade

Le plus connu des consommateurs

Ce label est l’un des plus anciens et des plus populaires du commerce équitable. Selon notre analyse, certaines contradictions existent dans son cahier des charges. Nos objections majeures reposent sur les prix minimum garantis, sur le type d’agriculture que le commerce équitable se doit d’appuyer et sur la traçabilité physique des produits.

Le label Fairtrade labellise indifféremment les coopératives de petits producteurs et les plantations appartenant à un propriétaire avec un recours à une main d’œuvre salariée. Pour ETHIQUABLE, le commerce équitable doit appuyer l’agriculture qui a le plus besoin d’un accès favorable au marché et il s’agit de l’agriculture paysanne.

Label FSI Cacao
Dans ce cas, seul le cacao de ce produit est issu du commerce équitable, pas les autres ingrédients.

Le label FSP ou FSI

Une couleur différente pour des exigences à la baisse

Fairtrade poursuit l’ouverture de son label à de nouvelles formes d’organisations et le développement de nouveaux modèles commerciaux de commerce équitable. C’est ainsi que 2014 a vu le lancement des Programmes d’Approvisionnement Fairtrade (Fairtrade Sourcing Programs – FSP) pour le coton, le sucre et le cacao. Ce nouveau programme permet en effet aux entreprises d’élaborer des produits composés contenant un seul ingrédient labellisé Fairtrade et de s’affranchir ainsi du respect de la règle historique dite du « All that can be »* (tout ce qui peut être équitable dans un produit doit l’être). Le FSP ne demande également qu’une traçabilité documentaire et non physique, ce qui n’est pas non plus dans nos pratiques, ni dans notre vision de ce que doit être le commerce équitable pour avoir le meilleur impact pour les organisations paysannes.

Le FSP (actuellement dénommé FSI pour Fairtrade Sourcing Ingredient), qui facilite la certification de multinationales de l’agroalimentaire ou du textile, a donné lieu à de nombreux débats au sein du secteur et a alimenté les critiques de certains observateurs, comme ETHIQUABLE. Pour Fairtrade International, ces développements ont pour ambition d’étendre les bénéfices du commerce équitable à de nouveaux acteurs. Pour d’autres, comme ETHIQUABLE, cela permet de rendre la labélisation accessible à de nouveaux acteurs à moindre coût et avec un impact moindre en terme de développement des communautés.

Au-delà des exigences des labels

quelques exemples

A l’instar de nos partenaires du Sud, nous nous sommes constitués en coopérative car c’est une structure qui remet le travail et l’humain au centre des valeurs de l’entreprise. Ce sont les travailleurs qui ont la majorité du pouvoir de décisions. Ils participent à la stratégie de l’entreprise. Notre coopérative a une finalité sociale. Le capital et le social y sont équilibrés.

En plus du prix minimum garanti et de la prime du commerce équitable, nous réinvestissons directement 15% du bénéfice dans des projets de développement de nos coopératives partenaires. En raison de la grande qualité de nos produits, nous offrons également souvent un prix supérieur au prix minimum garanti par le commerce équitable.

Nous soutenons le modèle de l’agriculture paysanne car il est la meilleure voie de développement pour les producteurs. Elle permet aux paysans répartis sur tout le territoire de vivre décemment de leur métier en produisant sur des exploitations à taille humaine une alimentation saine et de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain.

Nos marges de distribution sont limitées (25%) pour rendre nos produits équitables et bio accessibles au plus grand nombre. Nos prix reflètent rigoureusement la rémunération équitable du travail nécessaire pour les mettre sur le marché: au moins 1/3 du prix pour le producteur. Le reste pour couvrir la marge des points de vente, les transports, la TVA et les coûts de labélisation.

Nous favorisons au maximum la fabrication des produits sur place afin de maintenir la plus grande valeur ajoutée au niveau des producteurs du sud.

Nous privilégions les collaborations avec des partenaires locaux de l’économie sociale

Nous inscrivons notre action dans un processus continu de réduction de notre emprunte écologique.