CE QUE JE BOIS
Ce café arabica moulu du Burundi est cultivé en agriculture biologique entre 1500 et 2000 mètres d’altitude sur le terroir de Buyengero au sud du pays.
Sa tasse vivace donne en bouche un corps moelleux avec une belle intensité aromatique et notamment des notes d’agrumes.
CE QUE JE DÉFENDS
PLUS DE POUVOIR POUR LES PRODUCTEURS
Les petits producteurs de café au Burundi sont les laissés-pour-compte d’une privatisation brutale. Le commerce équitable accompagne leur reprise en main de la filière café. Une voie prometteuse.
687 petits producteurs de café animent la coopérative UMUCO W’IKAWA au sud du Burundi. Les revenus issus du café dans le 2e pays le plus pauvre du monde font la différence dans l’économie paysanne. La filière café a pourtant subi une privatisation brutale en 2008, laissant ses producteurs dépossé dés de leur récolte dès la station de lavage des cerises de café, désormais aux mains d’opérateurs privés. Avec l’appui du commerce équitable, la coopérative a construit sa station de lavage. Elle vend en direct son café avec plus de valeur ajoutée.
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UMUCO W’IKAWA
Partenaire depuis 2020
Depuis les années 1950, la logique coloniale a fait du Burundi l’un des principaux producteurs d’arabica du continent. Au point que la petite cerise rouge fait office de baromètre socio-économique du pays.
Les revenus du café représentent 80% des revenus d’exportation du pays. 55% de la population, soit 750 000 familles, plus de 4 millions de personnes, dépendent de la culture du café, dont une majorité de petits paysans.
Près de deux tiers des Burundais vivent sous le seuil de pauvreté et 60% sont chroniquement mal nourris. Les revenus issus de la culture du café font, pour une grande partie de la population, la différence entre faim et sécurité alimentaire.
La privatisation de la filière café, encouragée par la Banque mondiale, en 2008, a eu un large impact pour le pays. Ce qui pèse le plus, concerne non pas ce qui se passe dans les caféières, mais plutôt les étapes juste après la récolte.
La privatisation s’est en effet traduite par la mise en vente des stations de lavage appartenant à l’Etat. Ces stations sont désormais confiées à des acteurs privés, les producteurs étant dans l’impossibilité de mobiliser les sommes nécessaires pour participer à l’époque aux appels d’offres du gouvernement. Les cultivateurs se trouvent dépossédés de leur récolte dès la station de lavage.
De manière générale, la nouvelle organisation de la filière a entraîné des impacts négatifs pour les revenus des producteurs, y compris en termes de volatilité. Les caféiculteurs se sont de plus en plus désintéressés de cette culture, trop peu rémunératrice, préférant se consacrer aux cultures vivrières plus rentables. De 1990 à 2018, la production a chuté d’une moyenne de 34 000 tonnes à 16 000 tonnes. Le vieillissement des caféières et les rendements faibles fragilisent la filière qui doit être accompagnée dans son développement.
11 ans après la privatisation que beaucoup qualifie de fiasco, le gouvernement du Burundi a décidé de se réengager dans la filière café. Déo-Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, déclarait en octobre 2019 lors d’un point de presse à Bujumbura : « Nous avons constaté qu’il n’y avait plus de la transparence, de la traçabilité au niveau de tous les acteurs impliqués dans les différents maillons, de la production, de la transformation jusqu’à l’exportation ».
En janvier 2020, le gouvernement décide de renationaliser la filière café. “Il existe des entreprises et des opérateurs privés qui ne sont là que pour faire des affaires et ne tiennent pas compte des intérêts des agriculteurs”. Le gouvernement ne doute pas qu’il pourrait y avoir des améliorations dans la filière. Les producteurs de café du pays semblent en douter…
La preuve concrète de nos engagements
Nombre de producteurs qui bénéficient d’un prix équitable