Le marché du chocolat est concentré entre les mains de 10 grandes entreprises qui cadenassent l’export, la transformation et la distribution.
La Côte d’Ivoire où 49% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté (1$/jour), est le plus gros pays producteur de fèves de cacao de masse. Le cacao de masse, peu cher, de piètre qualité y domine. Elle assure 33% du volume mondial.
En parallèle des grandes entreprises implantée en Côte d’Ivoire, la modeste Société Coopérative Equitable du Bandama (SCEB) tire son épingle du jeu en exportant directement ses fèves de cacao de qualité supérieure sur le marché biologique et équitable avec l’appui d’ETHIQUABLE.
Partner sinds 2010
- Opgericht in 2010
- SCEB is het resultaat van de ondersteuning van RONGEAD enINADES Formation
- 250 kleine producenten
- Dit project wordt ter plaatse gevolgd door Arthur Gautier, landbouwkundige van ETHIQUABLE
Que de chemin parcouru depuis 2010
De 38 producteurs à sa création 250 membres actuellement. La SCEB a aussi augmenté ses exportations passant de 13,66 à 350 tonnes de cacao.
Cette croissance tient à la stabilité du prix aux producteurs garanti par ETHIQUABLE. Le cacao équitable et biologique est acheté aujourd’hui au producteur à 1 350 F.CFA/Kg.
La marge engrangée depuis 2010 a permis à plusieurs producteurs d’améliorer leurs habitats, d’acquérir de nouvelles motos qui facilitent leur déplacement, d’assurer la scolarité de leurs enfants et de subvenir aux frais de santé de leur famille.
De eerlijke prijs die Ethiquable betaalt, maakt het mogelijk om SCEB-producenten 1250 FCFA/kg te betalen voor gefermenteerde en goed gedroogde cacao bij 7,5% vochtigheid (boerderijprijs). Dat is veel hoger dan de prijs die multinationals betalen voor gewone cacao.
Et maintenant?
Quel est l’avenir de la coopérative?
Nous continuons d’accompagner la SCEB dans ses nouveaux défis pour lui permettre de se positionner durablement sur de nouveaux marchéx à travers l’extension de la base sociale (nombre de producteurs membres), l’amélioration de la productivité des vergers de cacao avec des biofertilisants fabriqués par les producteurs, l’amélioration de la qualité des fèves et le renforcement de la gouvernance.
Petit retour en arrière
l’idée de collaborer naît en 2006
Nous décidons de lancer un projet de cacao équitable et bio dans le premier pays producteur de cacao au monde. Pour compléter notre gamme des cacaos latino-américains, il nous fallait un chocolat au cacaoté intense typique des cacao d’Afrique de l’ouest. L’enjeu était de soutenir une coopérative équitable dans un pays dominé par la production de masse où le commerce équitable était à ses débuts et la production bio inexistante.
La côte d’Ivoire, 1er producteur mondial de cacao
avec plus d’un tiers de la production mondiale
La Côte d’Ivoire attire toute l’attention de la dizaine de grandes entreprises qui maîtrisent la filière cacao/chocolat. Le prix du cacao à la bourse dépend essentiellement des activités de la Côte d’Ivoire : instabilité politique, aléas climatiques, rénovation des plantations,…sont autant de facteurs qui feront varier le prix à la bourse et celui aux producteurs mais pas de la tablette
Des plantations intensives
le cacao ivoirien est majoritairement peu qualitatif
Contrairement aux cacaos fins cultivés en Amérique Latine, le cacao africain est principalement utilisé comme base pour l’élaboration de produits chocolatés, comme les barres de chocolat.
La production intensive est le modèle dominant: la densité de cacaoyer est telle que la pression parasitaire est très élevée ce qui implique l’utilisation de traitements chimiques massifs. La culture en plein soleil (sans arbres d’ombrage) nécessite l’application d’intrants chimiques importants pour un rendement minimum. Les plantations finissent par s’épuiser.
Le prix du cacao est tellement bas qu’il ne rémunère pas correctement le travail de fermentation (6 jours) et de séchage du cacao. Aussi les producteurs vendent bien souvent aux intermédiaires leur cacao mal fermenté et mal séché ce qui dégrade la qualité des fèves et donc leur prix : un véritable cercle vicieux.
Culture et récolte à la SCEB
pour un cacao de qualité supérieure
Dans leurs cacaoyères très naturelles, tout commence par la cueillette des cabosses à la machette ou avec une perche pour celles situées en hauteur, qui s’effectue avec précaution, sans blesser l’arbre, ni abîmer les autres fruits en croissance. Les producteurs passent à l’écabossage : la cabosse est fendue avec un gourdin et vidée de ses fèves et de sa pulpe.
A ce stade, les fèves n’ont encore aucune odeur de cacao. Pour obtenir un chocolat aromatique, il faut fermenter des fèves.
En Côte d’Ivoire la fermentation du cacao se fait traditionnellement en tas directement dans la parcelle. Cette technique rustique est efficace, mais ne correspond pas aux attentes pour fabriquer des chocolats fins et aromatiques.
Une première amélioration consiste à utiliser des bâches pour créer un tas de fermentation étanche. L’innovation la plus intéressante pour la SCEB concerne la fabrication de bacs de fermentation en bois pour transformer le cacao de façon centralisée au village. Cette technique nouvelle en Côte d’Ivoire permet de réaliser une fermentation homogène et parfaitement contrôlée en 5 jours, avec un brassage régulier pour assurer l’aération nécessaire à la fermentation acétique et la montée en température des fèves jusqu’à 50°.
La fermentation est une phase déterminante dans la fabrication du chocolat car elle débarrasse les fèves de leur pulpe et développe les précurseurs d’arôme du futur chocolat.
Avec une transformation de ce type, le cacao de Côte d’Ivoire (souvent perçu comme un produit standard du marché de masse) devient un cacao de pure origine, d’un seul terroir, avec une forte typicité et des arômes cacaotés affirmés.
Pour assurer la conservation et le transport des fèves, il faut réduire leur taux d’humidité. Les fèves sont alors séchées de façon naturelle au soleil. Le séchage sur des claies de bambous est une technique à la fois efficace et respectant le caractère bio du produit. Les fèves sont enfin triées pour éliminer les fèves défectueuses et garantir un haut niveau de qualité, puis elles sont mises en sac de jute, prêtes pour l’exportation.
Il faut aussi prévoir l’avenir en entretenant les cacaoyères avec de jeunes plants. La directrice de la SCEB, Estelle KONAN, et son assistant, Etienne, travaillent ensemble à l’élaboration des plans de campagne de collecte. Ils préparent les avances qui seront faites aux producteurs et répondent aux exigences des cahiers des charges biologique et équitable suite au passage de l’inspecteur Ecocert. Le magasinier reçoit chaque jour le cacao des membres de la coopérative dans le local de stockage dédié spécifiquement au cacao biologique.
Sortir de la précarité
et de l’insécurité alimentaire
Le cacao se récolte deux fois par an : avril-mai et nov-déc-janv. Il assure un revenu régulier aux familles pour couvrir les besoins de premières nécessités (huile, savon,…), vêtements et surtout payer les frais de scolarités aux enfants.
SCEB est transparente et démocratique
aux antipodes des fausses coopératives
La coopérative rend les producteurs plus efficaces, plus autonomes et en capacité de mieux négocier. Mais la plupart des coopératives en Côte d’Ivoire dépendent directement de grandes entreprises qui leur achètent le cacao. En raison du rapport de force défavorable face aux multinationales, les négociations sont difficiles et les marges de manœuvre très étroites, même pour certaines coopératives certifiées équitable.
En finir avec le travail des enfants
grâce à un prix rémunérateur et à l’accès à l’éducation
Plus de 250 000 enfants (de 9 à 16 ans) travaillent régulièrement dans les plantations de cacao essentiellement dans le Nord de la Côte d’Ivoire près de la frontière avec le Burkina Faso. Les prix bas du cacao et la précarité ne font qu’accentuer ce mouvement. Seul remède, augmenter le prix au producteur et permettre l’accès à l’école à tous les enfants…
Prix instable et manque d’accès au crédit
le cercle vicieux pour les cacoculteurs
Le prix du cacao est très instable ces dernières années : conditions climatiques, maladies, entretiens de cacaoyères, rétention des stocks des producteurs dans l’espoir d’obtenir un meilleur prix, instabilité politique, spéculations des marchés, sont d’autant de facteurs de variabilité. Devant ce risque, l’accès au crédit est très limité auprès des producteurs et des coopératives. Le producteur n’a pas d’autre choix que de vendre son cacao au premier collecteur venu.
Sinds 2008 worden de producenten in M’Brimbo getraind in goede oogst- en naoogstpraktijken met behulp van de nieuwe “school”-velden en agro-ecologische demonstratiepercelen. Dit project is met name gefinancierd door Ethiquable. De kwaliteit van de producten wordt aangepakt door middel van biologische en fairtrade-certificeringen. Dit maakt biologische productie mogelijk, zonder chemische toevoegingen, pesticiden of insecticiden.
SCEB investeerde in 2013 in de kwaliteit van het productieproces. Ze hebben technische assistentie ingezet om de productie- en verwerkingsinfrastructuren te verbeteren. De fermentatie en het drogen van de cacaobonen zijn cruciale stappen in de vorming van het cacaoaroma. Er is ook een multifunctioneel platform gebouwd dat de fermentatie van biologische cacao en de recyclage van afval combineert.
Notre histoire avec la SCEB
Une heureuse rencontre
Dès 2006, une dizaine de producteurs de cacao du village de M’Brimbo se sépare peu à peu de leur structure commerciale. Ils ne supportent plus leur dépendance à un système où le producteur ne touche que les miettes du gâteau. Ils reçoivent l’appui du RONGEAD, une ONG française, puis de l’INADES Formation, une ONG locale pour la recherche d’un débouché respectueux des valeurs des producteurs. Un agronome d’ETHIQUABLE croise leur chemin en 2008 au village de M’Brimbo.
Jean Salo EVARISTE, de voorzitter van SCEB en Stéphane SÉNAN, agronoom bij ETHIQUABLE
Comment se différencier au sein du plus grand producteur mondial de cacao ? En produisant du cacao supérieur biologique dans le respect du commerce équitable. En 2009, la SCEB est officiellement créée pour pouvoir être autonome dans ses activités de collecte de cacao et de commercialisation. Elle compte désormais 250 producteurs du village de M’Brimbo.
Le défi de la certification BIO
une première pour le cacao ivoirien
Produire un cacao biologique n’a pas été aisé au début dans un pays dominé par la culture intensive depuis plusieurs dizaines d’années. Mais les mentalités des paysans ont su s’adapter grâce à des formations en continu pendant les 3 années de transition. Finalement fin 2010, les efforts sont récompensés et déjà une trentaine de producteurs obtiennent la certification biologique.
L’innovation de la SCEB
Du compost naturel
Le cacao biologique représente très peu de volumes en Côte d’Ivoire. Compte tenu de la densité importante des plantations de cacao en Côte d’Ivoire, la pression parasitaire est telle que les attaques d’insectes sont fortes ce qui nécessite l’application de nombreux traitements chimiques. Mais la SCEB est située dans une zone en marge de la grande boucle du cacao.
Depuis 3 ans, grâce au programme biologique, ils ont su trouver des alternatives aux intrants chimiques en appliquant du compost naturel, et aux insecticides en utilisant des mixtures à base de plantes locales. Un élagage précis et systématique des cacaoyers a permis d’améliorer les rendements. C’est une initiative inédite en Côte d’Ivoire dans un secteur ultra concentré partagé entre 4 multinationales seulement !
Depuis 2008, Stéphane Senan – agronome d’Ethiquable – accompagne la SCEB pour mettre en place la certification bio qui n’avait jamais été tenté par des producteurs de cacao de Côte d’Ivoire. Le premier défi a été la mise en oeuvre de toute la partie documentaire et normative de la certification bio (identification des parcelles par GPS, mise en place de cahiers de culture par famille, traçabilité physique des lots, …). Puis il a fallu résoudre les problèmes phytosanitaires qui n’ont pas tardé à apparaître dans ces parcelles autrefois traitées avec des produits chimiques, en trouvant des produits de traitement bio adaptés. Maintenant, l’enjeu est de faire évoluer les cacaoyères vers des systèmes de production agro-forestiers plus adaptés à une production bio, avec une introduction progressive d’arbres d’ombrage dans les parcelles.
In 2010 hebben wij voor het eerst cacao gekocht van de SCEB. Het ging om 10 ton massa. In 4 jaar tijd hebben we ze met 4 vermenigvuldigd tot 40 ton. In een land waar intensieve productie en teelt in het volle licht domineren, is het SCEB bio-project een mooie primeur.
WAT ZIJN DE RESULTATEN VAN FAIR TRADE VOOR DE SCEB?
EEN AUTONOME EN ONAFHANKELIJKE ORGANISATIE
Het democratische en transparante beheer van de SCEB zorgt ervoor dat de gemeenschap zich bewust is van de sociale en ecologische ontwikkeling. SCEB beheert het project zeer goed en dat geeft vertrouwen aan lokale ondersteunende ngo’s en aan Ethiquable.
DE PRODUCTIE VAN HOGERE KWALITEIT BIOLOGISCHE CACAO VERSUS MASSAPRODUCTIE CACAO
EEN VEEL HOGERE PRIJS
Tot 2012 was de prijs die de Ivoriaanse producent ontving voor gedroogde cacaobonen nooit hoger dan 500 FCFA/kg, zelfs niet toen de beurskoers steeg. Deze prijs dekt de productiekosten amper. Door deze prijs kan de producent zijn perceel niet goed onderhouden: snoeien, renoveren, benodigdheden kopen, enz. De door de staat vastgestelde prijzen stegen geleidelijk tot 1.000 FCFA/kg in 2015.
Met het bio/fairtrade-project hebben producenten vanaf het begin een minimumprijs van 1250 FCFA/kg. Dat is meer dan het dubbele van wat de gebruikelijke prijs was bij de lancering van het partnership.Dat geeft de producent de mogelijkeid om op lange termijn te investeren.
STABILITEIT DANKZIJ DE FAIRTRADE-PREMIE
SCEB startte in 2009 met veel goede wil maar zonder infrastructuur. De fairtrade-premie die elk jaar wordt betaald, heeft het mogelijk gemaakt om op het centrale plein van het dorp een uitgerust kantoor, een vergaderruimte en een ruimte voor de opslag van biologische cacao te bouwen. Hier kunnen producenten en dorpelingen werken en communiceren.