Onze eerlijke handel in de praktijk

Notre expertise est reconnue

elle est basée sur une approche de terrain

Nous sommes reconnus pour monter des projets exigeants de commerce équitable avec des organisations paysannes bio d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.

Depuis notre création, notre travail de proximité avec les coopératives a forgé notre expertise des enjeux de l’agriculture paysanne et du commerce équitable.

Nous ciblons exclusivement des coopératives de producteurs pour lesquelles notre commerce équitable peut être un levier de développement. Notre objectif est de générer un impact durable, tout en respectant l’indépendance des organisations paysannes.

Cette approche défriche de nouveaux terrains, parfois réputés comme difficiles, comme en Haïti ou à Madagascar. Car, c’est bien là que le commerce équitable se doit de faire la différence.

Onze eerlijke handel is gebaseerd op faire prijzen die niet door liefdadigheid worden bepaald, maar met elke coöperatie van producenten in overeenstemming met de productiekosten en de kwaliteit van de producten. Onze benadering van eerlijke handel gaat niet alleen over deze eerlijke prijs. We bouwen ook aan andere, belangrijke, dingen, zoals het benoemen van een leider, het behoud van oude variëteiten, de wijziging van de machtsverhoudingen op de markt…

Créer des filières de commerce équitable cohérentes avec des coopératives indépendantes

Développement et autonomisation

Nous donnons la priorité aux peuples qui, en plus d’être paysans, défendent les spécificités de leur terroir, de leur culture, de leur identité et de leur mode de vie.
Nous partons du principe que les organisations de petits producteurs sont les plus à même de trouver des solutions adaptées et efficaces pour vivre de leur métier, améliorer la qualité des produits, respecter l’environnement, pérenniser leurs savoir-faire et acquérir un véritable statut.

Nous créons des partenariats durables et directs avec les organisations de producteurs. Ils reposent sur un versant commercial selon les critères du commerce équitable et s’accompagnent d’un appui sur le terrain avec une équipe de 8 agronomes.

Les 8 agronomes d’ETHIQUABLE sont en permanence sur le terrain pour appuyer les coopératives. Nous avons un bureau à Quito en Équateur et à Tamatave à Madagascar.

Ils travaillent souvent en partenariat avec des structures d’appui à l’agriculture paysanne telles que l’ONG Agronomes et Vétérinaires sans Frontières ou des ONG locales comme Inades Formation.

Ils ont par exemple accompagné le passage à la certification bio en Côte d’Ivoire, facilité l’accès au crédit pour la collecte de cacao à Madagascar et favorisé les échanges sur les bio-fertilisants entre les coopératives.

Pour mener à bien cet accompagnement, ETHIQUABLE a mis en place la méthode de travail suivante. Avant de conclure un partenariat, nous réalisons au préalable un diagnostic auprès des coopératives. Nous sommes alors amenés à intervenir sur différents points : mise en place d’actions de formation, investissements/montages financiers et appuis techniques.

Voor meer informatie: Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières en Inades Formation

Comment choisissons-nous les coopératives?

A chaque coopératives de producteurs, son histoire

Notre travail avec les organisations paysannes est bien identifié et reconnu auprès des ONG qui appuient les communautés rurales avec de l’assistance technique, de la formation ou des montages de projets en lien avec de grands bailleurs de fonds. Souvent, ces ONG nous sollicitent pour trouver des débouchés à des organisations paysannes qu’elles accompagnent. Nous sommes en contact lors de nos missions de terrain avec des associations comme Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières, le Rongead ou Inades-Formation. En plus des contacts que nous compilons à partir de notre expérience, les chargés de programmes de ces ONG sont une bonne source d’informations pour vérifier que nos “critères” d’engagement seront remplis.

Mais le plus souvent, nous identifions nous-même les coopératives.

L’exemple de la COOPAKE au Burkina Faso

Explications d’Adrien Brondel, notre agronome en charge de l’Afrique

Nous soutenons les producteurs de 26 pays du Sud pour qu’ils puissent eux-mêmes procéder à la transformation finale des produits et ainsi assurer leur autonomisation et le développement de leur coopérative. Nous collaborons avec plus de 60 coopératives, soit plus de 65.000 producteurs

Presentatie van het ETHIQUABLE-project aan producenten die lid zijn van COOPAKE
door Adrien Brondel

We richten ons op gebieden waarvoor onze eerlijke handel een motor kan zijn voor de ontwikkeling van de streek.

Le Burkina Faso est un pays sahélien enclavé de 17 millions d’habitants, essentiellement agricole et sans réelles ressources naturelles. Entre 80 et 85 % des Burkinabés vivent de l’agriculture et de l’élevage. Les faibles rendements les rendent très vulnérables aux aléas climatiques. La dépendance aux marchés internationaux les exposent fortement à la variabilité des prix.
La «patrie des hommes intègres» se range 183e sur 187 au classement de l’Indice de développement humain. Le pays qui reste extrêmement pauvre, a peu de possibilités d’accéder aux marchés mondiaux. Les principaux obstacles sont l’accès aux infrastructures et à l’énergie.

Over het algemeen proberen we, wanneer er behoefte is aan een bepaalde grondstof, een combinatie te vinden met andere producten om zo de afzetmogelijkheden voor de coöperatie afwisselender te maken.

Acheter un seul produit à une coopérative peut effectivement générer une dépendance, avoir peu d’impact si les volumes sont faibles, et surtout pousser vers un modèle agricole peu diversifié, ce qui n’est pas notre objectif.

Sur ce projet, un schéma s’est rapidement dessiné autour de la cajou et du sésame. Ces deux cultures sont en effet bien diffusées dans la bande sahélienne. Surtout le sésame est une plante de plein champ qui s’intègre bien avec des arbres cultivés comme l’anacardier (qui produit les noix de cajou) ou le karité. La feuille de route est donc de trouver des cajous pour nos produits apéritifs et du sésame pour créer potentiellement une huile de sésame.

La COOPAKE nous a séduit par son histoire assez rare. C’est l’une des premières coopératives créées au Burkina, avec à l’origine 9 producteurs de mangue. Elle compte aujourd’hui 150 producteurs de cajou et de mangues et 80 femmes productrices d’hibiscus.

COOPAKE maakte vooral indruk op ons met hun sterke visie op gemeenschapsontwikkeling, een visie die we delen.

Ces producteurs ont toujours cherché – souvent sans appui – à trouver des solutions pour valoriser leurs récoltes. Et ce, malgré les difficultés logistiques, de stockage, de transport et le contrôle du milieu rural par l’Etat qui, à une époque, limitait le degré d’initiative de la coopérative.

Un exemple parmi d’autres: à ses débuts, l’activité de la coopérative se limitait au groupage et à la vente des mangues fraîches. Mais une grande partie du stock de mangues pourrissait car la COOPAKE ne trouvait pas d’acheteurs immédiatement après la récolte. En 1995, les producteurs se lancent donc dans la production de mangues séchées – une vraie innovation pour cette communauté et dans le pays. L’atelier de séchage emploie aujourd’hui 80 femmes pendant cinq mois de l’année. Ce succès est aussi lié à la stratégie de la coopérative de passer en bio au début des années 2000.

Lorsque nous nous rencontrons, ces producteurs font face à plusieurs problématiques. Faute de clients, la COOPAKE a arrêté la certification équitable en 2012 et 2013 (car trop coûteuse). Seuls 100 producteurs de cajou sont certifiés bio sur les 150. La COOPAKE a fait un emprunt pour construire une unité de décorticage de cajou. L’atelier sera finalisé à la fin-2016. Mais, là, à nouveau, aucun acheteur de cajou décortiquée n’est identifié.

Op deze drie punten hebben we COOPAKE een oplossing geboden: bevordering van de omschakeling naar bio, fairtradecertificering en het rendabel maken van de werkplaats waar wordt ontpit. Op basis van deze en vele andere adviezen hebben we een contract getekend voor minimaal drie jaar, verlengbaar, met 40% voorfinanciering.

Comment définir un prix équitable?

Notre méthodologie d’enquête et de calcul

De eerste stap is om ter plaatse de percelen te bekijken en met de producenten te praten.

Nous cherchons d’abord à établir l’itinéraire technique, c’est-à-dire toutes les étapes entre la préparation du sol jusqu’à la récolte. Nous relevons les surfaces cultivées par producteur et leur rendement. Nous enregistrons pour chaque étape les coûts.

Un exemple avec le sésame : combien de jour de travail pour le labour, le coût de location des ânes et d’une charrue, le nombre d’hommes/jour de travail pour le semis, le désherbage, le battage, le séchage et le transport.

Nous estimons ensuite le coût d’un travail décent en tenant compte des salaires pratiqués dans la zone (par exemple le salaire attendu pour un travail non-qualifié en ville) et en intégrant les salaires minimums nationaux lorsqu’ils existent.

Nous obtenons un prix au producteur (prix bord champs) auquel nous ajoutons les coûts pris en charges par la coopérative jusqu’à l’export (prix FOB) : opérations de transformation (vannage dans le cas du sésame), les pourcentages de pertes, le conditionnement, la certification BIO.

De tweede stap bestaat erin de echte kostprijs te vergelijken met de prijzen die gehanteerd worden in de “klassieke” handel en de prijzen in eerlijke handel.

Nous relevons par enquête les prix du marché local pratiqués par les collecteurs et intermédiaires. Si la matière première est produite dans d’autres pays, nous examinons aussi les cours mondiaux. Pour les prix équitables, nous consultons les prix minimaux établis par les référentiels de commerce équitable comme Symbole des Producteurs Paysans, ou ECOCERT.

De laatste stap is om de coöperatie om haar eigen inschattingen te vragen.

Le travail que nous effectuons n’est pas en concurrence avec les prix proposés par la coopérative. Souvent, il apporte un éclairage précis de la décomposition du coût à l’organisation. Sur le sésame au Burkina Faso, nous sommes arrivés à 1300 $ la tonne (hors prime du commerce équitable) contre les 1 000 $ la tonne du marché, à l’époque.

Pour la cajou, nous avons procédé autrement car la flambée des cours atteint chaque année des records depuis trois ans. Les cours mondiaux s’établissent très au-dessus des prix minimums des référentiels de commerce équitable. La COOPAKE nous a proposé son prix et nous nous sommes assurés que le prix payé producteurs couvrait effectivement les frais courants et un niveau de vie décent et que ce prix se situait à un niveau supérieur aux prix pratiqués par les collecteurs en brousse.